Le sucre
Par Philippe Sionneau
Article paru dans la revue Biocontact Basé sur l’ouvrage « Ces aliments qui nous soignent »
La saveur sucrée, douce pour être plus exact, fait partie de la panoplie des cinq saveurs indispensables à notre équilibre. Mais tout est une question de qualité et de quantité.
Actuellement, tous les hygiénistes, les naturopathes, les nutritionnistes dénoncent les inconvénients d’un excès de sucre pour la santé. Or, pour la médecine chinoise, avant d’être un ennemi, on le considère comme un remède possédant des propriétés médicinales, avec ses avantages et ses inconvénients. Pour bien comprendre cette approche, il est souhaitable de resituer le sucre par rapport aux théories fondatrices de la diététique chinoise. Lorsqu’elle fut créée il y a environ 2 500 ans, les notions de vitamines, minéraux, protides, lipides, glucides n’existaient pas. Les Chinois basèrent leur compréhension des aliments sur des notions différentes, plus subtiles. Ainsi, les aliments étaient étudiés selon des caractéristiques telles que le Jing (la vitalité de l’aliment), le tropisme (le lieu où agit principalement l’aliment), la nature (l’effet thermique qu’engendre l’aliment dans le corps) et les saveurs (l’effet thérapeutique de l’aliment).
Saveurs de l’aliment
Les cinq principales saveurs de la diététique chinoise sont l’acide, l’amer, le doux, le piquant et le salé. Chaque saveur possède une action spécifique dans l’organisme et engendre des effets métaboliques précis. Bien qu’ils ne soient pas pris en compte par notre science moderne, ces effets sont bien réels et permettent d’expliquer les propriétés médicinales de la plupart des aliments. De plus, chaque saveur est en relation avec un organe. Mais comme, selon la théorie de la médecine chinoise, chacun des cinq organes principaux (foie, cœur, rate, poumon, reins) gouverne aussi la nutrition d’un certain nombre de tissus, on peut dire que les saveurs