Le silence
Vénérable Maître et vous tous mes frères et sœurs en vos grades et qualités,
Tout est symbole… Cette phrase si souvent entendue pendant la cérémonie d’initiation m’est revenue en mémoire au moment d’arrêter le thème des premières réflexions personnelles que je vais vous présenter.
Dans « l’Art de se taire », ouvrage qu’il publia en 1771, l’abbé Dinouart écrit : « le premier degré de la sagesse est de savoir se taire ».
D’un autre côté, dans le Petit Prince, St Exupéry nous dit : « le langage est source de malentendu, on ne parle bien qu’avec le cœur. »
Dès lors, comment oser parler du silence ? Mais, puisque « Tout est symbole »…
Je voudrais vous dire merci de me donner l’occasion de partager avec vous mes réflexions sur un sujet qui m’a toujours intéressé et dont je parle aujourd’hui pour la première fois. Dans cet espace symbolique, je vais donc oser vous parler de… silence.
J’ai essayé d’ordonner mes réflexions autour de trois questions : I Qu’est ce que le Silence ? II Comment fait-on Silence ? III Pourquoi fait-on Silence ?
Enfin, en guise de conclusion, avant de retourner à mon silence, je vous dirai l’essentiel de ce que j’ai appris sur le silence en faisant ce travail.
I Qu’est ce que le Silence ?
a) Le silence dans le monde profane
Le silence n’est pas le non-parler ; il est une entité positive.
Tout parle dans l’univers par périodes ; et par périodes aussi tout écoute. Les évènements importants se produisent après un temps de silence. La grande voix de la Nature, le tonnerre, ne se fait entendre qu’après une seconde de répit dans