Le silence
Vénérable Maître et vous tous mes frères en vos degrés, grades et qualités
Le silence.
C’est la question !
Alors que je commençais à réfléchir sur le silence (accepté), je dois avouer qu’à un moment j’ai été tenté de remettre une page blanche ce qui aurait été une façon originale mais inélégante et provocatrice de l’évoquer
C’est dans le cabinet de réflexion que commence l’apprentissage du silence du futur Maçon.
En franc maçonnerie le silence est consenti et la définition qu’en donne la Bible (Deut 27-9) à savoir « une rétention délibérée de la parole dans le but d’écouter » me parait bien en traduire l’esprit
Le silence de l’Apprenti fait partie intégrante du rite : il permet d’être attentif et plus réceptif aux formes rituelles qui relient le Maçon à la Tradition
Le silence est la première technique du travail maçonnique : il oblige à la maîtrise des passions il favorise l’écoute et la réflexion.
Je me rappelle de mes jeunes années ou sur les bancs de l’école je m’intéressais davantage à la vie des animaux qu’au discours de mon professeur, observant des heures le vol aléatoire des mouches, ou la patience appliquée de l’araignée tissant sa toile, me plongeant ainsi dans des rêveries des plus profondes.
Je n’ai jamais subi le silence, de nature discret et réservé, j’ai toujours privilégié l’écoute à la parole, et comme le disait ma grand-mère (celui qui parle sème, celui qui écoute récolte) une autre aussi avait ses faveurs (le silence est d’or, la parole est d’argent)
Mon silence est ma question !
C’est là où tout se détermine, pour l’essentiel, ne dit-on pas chez nous : bien penser, bien dire, bien faire, c’est dans son silence intérieur que l’on peut le mieux préparer son départ, son cheminement il faudra bien qu’il y ait quelques lumières sur le chemin, pour ne point s’égarer, mais pour ça je vous fais confiance mes frères pour les allumer.
Le silence c’est aussi l’écoute, et