Le scaphandre et le papillon
Analyse du film et critique:
« Le Scaphandre et le Papillon »
L'adaptation cinématographique du « Scaphandre et du Papillon », du réalisateur Julian Schnabel (a qui l'on doit également « Avant la nuit ») retrace le combat contre lui-même que mène Jean-Dominique Bauby, atteint du Locked-in syndrôme des suites d'un accident vasculaire cérébral. Entièrement paralysé, exception faite de sa paupière gauche qui lui permettra de communiquer grâce à un ingénieux système et même, par la suite, d'écrire une biographie racontant son quotidien de malade au même titre que le film.
Ce long métrage met en scène le surprenant Mathieu Amalric qui nous offre une interpretation sarcastique et émouvante de « Jean-Do' » aux côtés de la belle Emanuelle Seigner, majestueuse dans le rôle de la femme du grand rédacteur en chef du magasine « Elle ». Une prestation à souligner entre autres, celle de Anne Consigny qui incarne avec brio Claude, la jeune émissaire de la maison d'édition sans qui l'écriture du livre n'aurait jamais été possible.
Il est important de noter l'ambiance du film qui, dans un premier temps s'avère pesante sous le poids de la maladie, et qui prend une tournure plus féérique lorsque Jean-Do' s'invite à donner libre cours à son imagination. Aussi immuable qu'un plongeur sous son lourd scaphandre de fer, il doit endurer les flots sans jamais voir la surface si ce n'est dans ses pensées où les battements d'ailes d'un papillon voltigeant ça et là viennent lui offrir un bonheur artificiel.
Le réalisateur a voulu reproduire le contexte exacte dans lequel Bauby a vécu son enfermement en tournant dans le paysage de Berk-sur-mer et son hôpital. Ainsi il donne un visage réaliste à l'histoire en apportant le démenti à l'imagination libérale du lecteur. Les costumes et les accessoires du film vont de pair avec le cadre pour manifester la plus grande véracité possible des faits.
La lumière, les couleurs ou encore la musique, tout est représentatif de la