Le roman est écrit à la première personne.
Elle insiste notamment sur le sentiment de fierté de vivre en Chine, pays qu'elle baptisera « le pays des ventilateurs », il n'y pas d'air conditionné comme au Japon. Cette fierté est du à la rareté d'une telle résidence en pleine guerre froide et non ne peut le lui enlever.
Et de cette Chine de la bande des quatre, elle ne connaîtra finalement essentiellement que le ghetto de San Li Tun où vivent les diplomates étrangers.
Les parents diplomates laissent le champ libre à leurs enfants protégés dans le ghetto. Et si vous faites partie de ceux qui considèrent les enfants comme des petits anges, qui pensent qu'ils sont fondamentalement gentils ce roman va vous prouver le contraire. « Sabotage amoureux » nous fait partir à la rencontre de petits monstres et d'un ange, qui n'est pas Amélie. Au c?ur de Pékin, dans un ghetto, se déroule une guerre mondiale que l'histoire a oublié.
Le ghetto de San Li Tun est en fait un petit monde à lui tout seul, des enfants de toutes les nationalités s'y côtoient. Les enfants s'ennuient facilement, et rien de mieux que de trouver un ennemi pour tuer l'ennui. Un ennemi, il faut le combattre et le combat c'est la guerre.
Voilà l'univers idéal pour poursuivre la deuxième guerre mondiale. Les ennemis se sont bien sûr les Allemands et Amélie fait partie des Alliés.
Guerre froide oblige, les parents informés de ce qui se trame par un « mouchard » autorise la guerre dont ils n'avaient pas mesurer les proportions, mais indiquent bien de ne s'en prendre qu'aux allemands de l'Est et aux enfants de quelques autres pays communistes. La guerre des enfants est donc le prolongement du travail