Le rire dans Fin de Partie
Problématique : Quelle est la place du rire et du comique dans la pièce ?
Tout d'abord Nell emploie une phrase expliquant bien ce qu'est le rire pour ces personnages (p.31) “Rien n’est plus drôle que le malheur, je te l'accorde”. D’emblée quelque chose est attaqué par ce personnage qui n'est pourtant peu cruel : le rire qui fait oublier la fatigue, la souffrance, le malheur, le rire que tout une tradition met du côté du divertissement, de l’échappatoire provisoire mais nécessaire aux aléas et tourments de la vie.
I- Occupe une place importante
a) Des personnes qui rient
Plusieurs scènes de la pièce sont témoins de scène comique et où les personnages rient :
- Dans la première didascalie, Clov émet un rire bref.
- Nagg rit à l'écoute de la souffrance de Hamm (p.31)
- Nell et Nagg rient du malheur qu'ils sont victimes : l'accident en tandem et la pertes de leurs jambes
- L'histoire du tailleur : rire forcée et répété chez Nagg (p.36)
- Dans cet univers qui se défait lentement, le rire perd de sa puissance : - le gag du téléphone (p.23) : ils ne veulent pas rire - le comique dans la proposition d'Hamm au père de Clov : jardinier dans un monde où rien ne pusse; Clov rit; l'un et l'autre ne peuvent plus pouffer aujourd'hui (p.80)
- Le rire a plus de place dans la pièce : Hamm citant Shakeseare s'écrit : "Finie la rigolade"
b) Un rire sous plusieurs formes
- Le comique de geste (burlesque) : - Clov et l'escabeau - Clov et les lunettes - les demandes infantiles de Nagg - le jeu entre Hamm et son chien - l'obsession du centre pour Hamm - Clov se trompant de fenêtre
- Le comique de mot : - l'homophonie : oui/ouïe (p.29) - jeu de mots sur éteinte (Pegg et la lampe p.58); sens propre et figuré de laisser tomber (p.77) - une histoire drôle, celle du tailleur - coite et coït
- Le comique de situation - Un tyran à la merci de son serviteur - les vieillards redevenus