« L'Algérie c'est la France » a dit Mittérand, et en effet, cette colonie française depuis 1830 est la plus importante colonie de peuplement française et a un statut très particulier. L'Algérie prend son indépendance en juillet 1962, avec les accords d'Evian, après huit ans de guerre. Notre étude va se porter sur le retour des Français d'Algérie. Le premier des textes que nous allons étudier a été publié en 1963 donc a un peine un an après les événements qu'il relate. L'auteur a été spectateur ce qu'il raconte mais il faut souligner que le titre « Pied-noir mon frère, journal d'un francaoui » est assez révélateur de l'objectivité que l'on peut y accorder. Quand au second c'est un rapport de conseil d'État traitant des problèmes causés par les rapatriés, il fait une analyse de la situation et tente de proposer des solutions. Les Pieds-noirs sont souvent installés depuis longtemps et retournent rarement à la métropole: « ce rapatrié qui n'avait pas mis les pieds sur le sol métropolitain depuis 1945 » En 63 poussés par la tactique de la terre-brûlée de l'OAS ils débarquent par milliers sur les côtes française.
A la lecture de ces deux textes on peut se demander comment s'est déroulée l'arrivée et l'intégration des Pieds-noirs sur le territoire métropolitain et si l'État par une plus grande prévoyance aurait pu la rendre plus aisée.

I/ Différence du discours Pieds-noirs/Pouvoir officiel

1°)Le voyage un voyage précipité et douloureux: le texte 1 fait référence à cette traversée, à partir du mois de mai on assiste à une ruée désordonnée, qui, au cours dans quelques semaines de l'été 62 semble vider l'Algérie de sa population européenne et la jeter sur les côtes françaises, avec des scènes d'un nouvel exode et leur théorie de malheurs. Les conditions sont très précaires et les Pieds-noirs arrivent épuisés dans les villes méditerranéennes comme Marseille ou peu de moyens sont mis en place pour les accueillir.

2°) L'arrivée en France
Au début l'accueil à