Le realisme de Flaubert
« On me croit épris du réel tandis que je l’exècre ; car c'est en haine du réalisme que j'ai entrepris ce roman » (30 octobre 1856). Flaubert a un profond dégout pour la trivialité (ordinaire).
« Quand j'aborde une situation elle me dégoute d'avance par sa vulgarité ; je ne fais autre chose que de doser de la merde. ». Il fait ça pour lutter contre sa tendance au lyrisme excessif. D'autre part, il a un vrai goût pour creuser le vrai (rapprochement avec le naturalisme), faire des recherches documentaires, enquêtes... il faut faire des tableaux, montrer la nature telle quelle est, des tableaux complets peindre le dessous et le dessus
1. L’impersonnalité :
l'auteur n'exprime aucune opinion et ne commente pas. Il va sélectionner des événements et les traduire en mots.
On va se concentrer sur l’extérieur et non sur l'esprit. Cette distance est nécessaire car un roman est une œuvre esthétique et donc il faut la recomposer. Stendhal, auteur réaliste dit que pour qu'un roman soit réaliste il faut y mettre des « petits faits vrais ». Flaubert dit que c'est vrai mais qu'il ne faut pas leur donner du relief, il faut les fondre dans l’esthétique, les peindre « couleurs sur couleurs ».
2. Le souci de l’unité :
Donner a la lecture une impression de continuité.
Le discours indirect libre : façon de rapporter les paroles sans verbes de parole, pas de première personne non plus, on garde la ponctuation expressive. Flaubert est le premier a en avoir abusé car cela permet homogénéiser le texte : le narrateur et le personnage sont fondus. Il est choisit pour son élégance, sa souplesse et permet de condenser les paroles. Cependant, il va apporter une ambiguïté car cela peut apporter une proximité, de la compassion et en même temps aussi une distance, condamnation. Cela permet de faire un portrait habile des personnages.
Les différents points de vue :
Le fondu enchaine des points de vue. On a un point de vu interne (personnages) domine mais parfois