"Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu'ils veulent leur bien" de vauvenargues - dissertation
Aujourd'hui, nous pouvons souvent constater le pouvoir que certaines personnes
exercent sur d'autres ainsi que les prises de décisions que celles-ci s'octroient. En effet il
n'est pas rare de voir que beaucoup se permettent de juger ce qui est bon ou non pour un
autre individu ou même pour une patrie. Vauvenargues nous dit que le prétexte ordinaire de
ceux qui font le malheur des autres est qu'ils veulent leur bien. L'auteur nous dit donc que
lorsque certains font du mal à d'autres, ils utilisent souvent comme excuse qu'ils désirent
leur bien, afin de cacher sans doute la véritable raison. Nous en arrivons à nous poser
quelques questions. L'amour ne nous pousserait-il pas à vouloir exercer trop de pouvoir sur
nos proches ? Les médias peuvent-il juger de ce qui est bon ou non à diffuser ? Les
dirigeants de nos nations sont-ils toujours bien attentionnés ?
Abordons d'abord le domaine affectif... Il est certain que dans notre vie de tous les
jours, nous sommes souvent confrontés à des situations embarrassantes lorsque nous ne
savons pas ce que nous devons faire pour le bien de quelqu'un que nous aimons, de peur de
lui nuire. Nous pouvons prendre comme exemple la décision que doit prendre Michael dans
« Le liseur », livre de Bernard Schlink, adapté au cinéma par Stephen Daldry. Michael
hésite à révéler qu'Hannah est analphabète. Et pourtant cela influencerait sans doute
beaucoup la décision prise au tribunal, mais il prenait le risque de l'humilier, de faire son
malheur alors qu'il ne le voulait pas. Imaginons qu'il l'ait fait, ça aurait été par amour pour
elle, pour l'aider et pour qu'elle ait une chance de s'en sortir, et sans aucune intention de lui
faire du mal. Nous nous opposons donc ici à la thèse de Vauvenargues, car le désir de faire
le bonheur d'Hannah aurait