Le planétarium, nathalie sarraute (1959)
- Paroles de la mère : l.4 à 5 « vous » (sa fille + Alain)
Paroles de la fille : l.12 à 17 « on » (la fille + Alain)
La mère est totalement exclue = différence de goûts + le problème du prix.
Elle infantilise sa fille/son couple + différence de génération.
Paroles de la mère seule : l.23 à 27 « je »
- Réactions aux paroles de la mère :
Regards entre la fille et le gendre (l.12)
La fille baisse les yeux devant sa mère
Complicité : regard entre Alain et elle (l.27)
La mère est encore exclue.
- La fille rougit car elle est gênée, la mère rougit car elle est en colère.
II – La sous-conversation
Le sujet de conversation porte sur l’achat de fauteuil. Avant même cette rencontre, la mère a déjà obtenu l’adresse, un prix et a choisi le modèle.
Le 1er mot de son discours « exactement » ne laisse aucune possibilité aux enfants, sa fille prend le soin de lui répondre : « Je te remercie maman MAIS ce n’est pas du tout ce qu’on voudrait ; peut-être un peu plus cher MAIS tellement plus joli.
Par deux fois, la fille utilise la même tactique : dans deux propositions subordonnées par « MAIS », elle cherche d’abord à préserver sa mère avant de lui montrer qu’elle est en totale opposition avec elle.
Le mal était toujours là l.19
J’oublie toujours l.23
C’est ce que nous disons toujours l.34
La répétition de l’adverbe de temps qui évoque l’intemporel démontre qu’il y a très certainement un passif entre la mère et le couple.
III – Un état bien dangereux : croire comprendre
Il y a un point commun entre la parole dite et la pensée intérieure : en fait, tout le texte est raconté du point de vue de la mère. Tout comme, dans ce qu’elle dit, elle parle à la place de ses enfants, de la même manière, elle pense à leur place. A Elle pense que c’est « sa voix » qui a dû « tout déclenchée », « sans doute » (l.7 à 12). Elle imagine ce que le regard entre les deux étudiants signifie (l.31 à 36).
Le travail du lecteur est important : le