Le mythe de dionysos
C'est l'origine de l'expression « être né de la cuisse de Jupiter ». La cuisse pouvant être une désignation euphémique pour les organes sexuels (procédé courant, voir par exemple le français « bas-ventre »), Dionysos pourrait être considéré comme issu directement du sperme (ou de l'urine ?) de Zeus. Une de ses épithètes est donc digonos (deux fois né).
Pour le soustraire à la vengeance d'Héra, il est confié à sa tante Ino (s ur de Sémélé) et à son époux, Athamas. Mais Héra les rend fous et ils tuent leurs enfants. Ino se jette à la mer avec le cadavre d'un de ses fils : ils sont transformés en divinités marines, Leucothée et Palémon. Dionysos est ensuite confié aux nymphes, sous la direction de Silène, sur le mont Nysa (ou Nyséion), en Thrace, c'est-à-dire, pour les Grecs, en Asie. Pour échapper à Héra, il est transformé en chevreau.
Il mène une adolescence mouvementée : selon l'Iliade, il est d'abord poursuivi par Lycurgue, puis est fait prisonnier par des pirates tyrrhéniens, auxquels il n'échappe qu'en réalisant d'effrayants prodiges (Hymnes homériques). Son culte excite d'abord les railleries, et il doit châtier les filles d'Éleuthère ainsi que Penthée, roi de Thèbes, pour cela. Dionysos est, avec Apollon, un dieu qui se manifeste par épiphanies (apparitions) : éternel voyageur, il surgit par surprise. Il se présente toujours comme un étranger, courant le risque de ne pas être reconnu.
Désireux d'aller visiter sa mère aux Enfers, Dionysos demande l'aide d'un guide, Prosymnos, qui accepte de lui montrer le chemin en plongeant avec lui dans le lac de Lerne, qui communique avec le royaume d'Hadès.