Hera
Après la Titanomachie, Héra devient l'épouse de Zeus[3]. Elle est la mère, par Zeus, d'Arès, d'Hébé et d'Ilithyie[4], mais aussi d'Héphaïstos, qu'elle conçoit seule pour défier son mari et lui montrer qu'elle n'a pas besoin de lui pour enfanter[5]. Homère (Il. i. 578, xiv. 338, xviii. 396, xxi. 332, Od. viii. 312) et Cicéron (De Natura Deorum 3.22) font néanmoins d'Héphaïstos le fils de Zeus et d'Héra.
Les traditions post-hésiodiques attribuent à Zeus et Héra de nombreux autres enfants absents des catalogues « traditionnels ». Quintus de Smyrne, dans ses Posthomériques, leur reconnaît ainsi trois filles supplémentaires : la Charite Pasithée et les déesses guerrières Ényo (les Batailles) et Éris (la Discorde). Le pseudo-Hygin, dans la préface de ses Fables, mentionne également parmi leurs enfants la Liberté. Par ailleurs, les Scholia Theocrite citent le mimographe Sophron, qui dans un écrit intitulé Angélos nomme ainsi une fille méconnue de Zeus et d'Héra, plus ou moins identique à Hécate. Enfin, bien qu'Homère ne le précise pas explicitement, la déesse Até, personnification de la fatalité et de l'égarement, telle qu'elle apparaît dans l'Iliade, où elle est nommée "la fille aînée de Zeus", a très probablement Héra pour mère, dont elle se montre la redoutable alliée au moment de la naissance d'Héraclès (Iliade, XIX).[réf. nécessaire]
Alors que la grande majorité des mythes liés à Héra portent sur sa jalousie vis-à-vis des nombreuses aventures de Zeus, des récits minoritaires s'intéressent aux premiers moments du couple divin. L’Iliade fait ainsi allusion à la première fois où Zeus et Héra s'unissent, à l'insu de leurs parents[6]. Une scholie précise qu'Héra est fiancée à Zeus par Océan et Téthys après que Cronos a été envoyé au Tartare ; en secret, les deux fiancés s'unissent sur l'île de Samos. Héra donne