Le misanthrope
Cet extrait se situe au centre de la pièce, dans le nœud de l’action.
Une amitié feinte avec deux hypocrites complices
* Il y a une certaine ironie dans l’extrait : ni Arsinoé ni Célimène ne sont très franches. Le discours de Célimène n’est à aucun moment sincère. C’est la cas aussi pour Arsinoé → elles sont toutes les deux hypocrites, bien qu’elles se défendent du contraire. * La fausse politesse : sous l’apparence de propos amicaux, des propos blessants sont prononcés dans cette scène. Dans la scène qui précède, il s’agissait de médisances in absentia ; ici, il s’agit de médisances in praesentia.
Une scène d’affrontement
* Le dernier mouvement de notre extrait est une attaque frontale entre Célimène et Arsinoé. On relève les traits de l’injure retenue qui s’achève vers une certaine animosité (l’allusion à l’âge) et tout cela produit un effet comique. * Arsinoé fait semblant d’être naïve : elle feint de ne pas voir qu’elle a touché Célimène. Célimène, à la fin de l’extrait, a perdu la joute verbale. * Dans la deuxième réplique, Célimène parodie la prude. Au quatrième vers de la deuxième réplique, on note l’allusion plus ou moins philosophique aux moralistes qui traite de l’amour de soi. * Le comique de la scène est d’abord un comique de situation : jeu entre les deux hypocrites → elles jouent un rôle d’amies alors qu’elles ne le sont pas. C’est un comique de la mauvaise foi. Le comique est aussi un comique de l’esprit, de la virtuosité verbale : ironie sarcastique, l’allusion → c’est un comique propre aux comédies légères. Dans notre extrait, c’est l’esprit des personnages qui fait