Le mariage de figaro
Acte V scène 3
L’extrait du texte que nous allons étudier se situe à la fin de la scène 3 de l’acte V du Mariage de Figaro. Ce texte est extrait du monologue de Figaro (ce monologue est le plus long de l’histoire du théâtre français).
Dans ce texte Figaro donne à son discours l’aspect d’une critique de la société qui l’entoure (société de la seconde moitié du XVIIIe siècle), des abus politiques et sociaux, des injustices touchant le petit peuple. Figaro démontre aussi comment il a essayé de s’intégrer dans cette société.
D’entrée, Figaro montre que pour obtenir un emploi dans cette société, il ne suffit pas d’être qualifié. Il nous dresse le portrait d’une société ou l’absurdité règne en maître et montre l’absence de logique qui règle l’attribution des places « on pense à moi pour une place, mais par malheur j’y étais propre : il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint ».
Il nous fait remarquer que la malhonnêteté est récompensée, sa réussite sociale soulignée par l’image « banquier du Pharaon » est liée à cette malhonnêteté, il peut alors être introduit dans le salon mondains et gagner sa vie et être accepté : « je me suis fais banquier du Pharaon : alors, bonnes gens ! Je soupe en ville, et les personne dites « comme il faut » m’ouvrent poliment leur maison …».
C’est en exerçant une activité illégale qu’il obtient la reconnaissance. Cette situation est monnaie courante à cette époque. Cette idée est mise en valeur par une sentence qui montre les rouages secrets de cette société « pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir » qui dit qu’il vaut mieux savoir manipuler et voler que d’être instruit pour s’en sortir.
Ce texte est aussi la peinture des souffrances du peuple (à travers celles de Figaro), la mise en cause d’une société qui n’aide pas les petites gens, mais va même jusqu’à les pousser à la malhonnêteté.
La misère par une sorte de fatalité forcerait le peuple à faire des choses