Le marché français du chocolat
La journaliste : À l’occasion des fêtes de fin d’année, les Français consomment énormément de chocolat… MLEPETIT, vous êtes directrice des ventes chez Chocolux. Pouvez-vous nous donner quelques renseignements…? Les fêtes de fin d’année doivent représenter une bonne partie du chiffre d’affaires de votre entreprise, non ?
M LEPETIT : Eh bien si vous voulez, pour une PME comme Chocolux, les fêtes, comme Noël et Pâques, représentent effectivement les trois quarts du chiffre d’affaire. Par contre, pour les multinationales, les ventes sont réparties sur toute l’année, grâce aux tablettes et aux barres chocolatées. Pour nous, les fêtes sont très importantes, car 10 000 tonnes sont vendues en quelques jours, sur les 170 000 tonnes de confiseries chocolatées consommées par an en France …
La journaliste : Et comment évolue aujourd’hui la consommation?
M LEPETIT :. Je dirais que le marché a légèrement stagné ces dernières années, parce que la demande s’est un peu affaiblie : les Français consomment moins de chocolat, peut-être pour des raisons diététiques… Mais bon, le chocolat reste un produit très consommé en France : en moyenne 7 kg de chocolat par personne et par an ! D’ailleurs, selon un sondage Sofres, 30 % des Français estiment avoir une relation « passionnée » avec le chocolat… En fait, on consomme le chocolat différemment, c’est-à-dire que l’on en achète moins, mais plus cher. L’offre s’est donc diversifiée : on a aujourd’hui des produits nouveaux, comme les chocolats craquants, pralinés, fourrés à la noisette, etc. Ou bien des chocolats de provenances exotiques, qui font rêver. La tendance, c’est aussi toujours plus de cacao : certaines marques vont même jusqu’à 99% de cacao, ce qui donne un chocolat très amer … réservé aux passionnés !
La journaliste : Si je comprends bien, le consommateur recherche la qualité plus que la quantité? Mais alors quelles sont les conséquences pour le secteur du chocolat ?
M LEPETIT : Eh bien c’est