Le manque d’unite, facteur d’instabilite au proche-orient
Introduction
Le Proche-Orient s’est révélé la région la plus conflictuelle au monde depuis un demi siècle. A ce jour, les conflits en cours depuis des décennies ne permettent guère d’espérer une solution pacifique à court terme. Cette instabilité résulte des multiples divisions qui affectent la région.
Le Proche-Orient présente, au premier abord, une grande unité culturelle. Toutefois, les diversités ethnico-linguistiques ou religieuses nuancent fortement cette représentation y compris à l’intérieur du monde arabo-musulman. Par ailleurs, la création d’Etats-nations modernes, l’administration autoritaire des minorités par des régimes dirigistes et les déceptions survenues à la suite des échecs politiques et économiques, conduisent une partie de la population à suivre les mouvements religieux radicaux. Ces derniers souhaitent rompre toute évolution vers la modernisation de la société en jouant la carte de l’affrontement et de la rupture envers les gouvernements en place. Enfin, l’hyperpuissance américaine entend intervenir directement au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste international, compliquant ainsi encore plus les options de sortie de crise.
Nous envisagerons tout d’abord la mosaïque culturelle et religieuse du Proche-Orient dans le contexte de son remodelage territorial après la Première Guerre mondiale, puis nous aborderons la modernisation des nouveaux Etats-nations sous la poussée des nationalismes. Enfin, nous constaterons que les déboires politiques et économiques, ainsi que l’échec des tentatives d’unité, occasionnent une progression des extrémismes religieux et, conjointement, l’intervention de puissances étrangères.
1. Une mosaïque culturelle et religieuse
Le Proche-Orient présente une mosaïque culturelle et religieuse souvent source de conflits. Le remodelage territorial effectué sur les décombres de l’Empire ottoman, après la Première Guerre mondiale, renforce