Le livre
ETUDE GENERIQUE DU PORTRAIT ROMANESQUE
(source : cours de préparation à l’oral assuré à la faculté d’Aix-En-Provence par Elisabeth Ravoux-Rallo, année scolaire 96-97 ) :
Intérêt : mesurer l’éventuel écart avec un portrait traditionnel.
- L’existence du portrait ( cf. textes qui ne donnent jamais de portraits de personnages ; exemple : Stendhal ).
- La place du portrait dans le roman : est-ce la première apparition du personnage concerné ou non ? pourquoi ? Le portrait peut être dispersé dans le roman ( exemple : les romans de Balzac comportent souvent deux portraits séparés par le temps ).
- La motivation du portrait : est-il justifié par le narrateur ? Motivation interne : le portrait est introduit par un personnage qui voit et dont le narrateur décrit la vision. Motivation externe : le narrateur décrit de lui-même. Entre les deux se trouvent toutes les formes mixtes.
- L’importance quantitative du portrait. Typologie : portrait en pied ou esquisse ( exemple : La Princesse de Clèves ). Variation : à envisager de deux points de vue différents : Variation historique ( romans historiques ). Variation interne, dans un même roman ( souvent corrélée par l’importance du personnage ).
- Contenu et organisation du portrait : Ensemble des motifs ou des éléments dont est composé un portrait. Rhétorique grecque : la race et la nation, la ville, le sexe, l’âge, l’éducation, les traits physiques, la situation sociale, le « caractère » ( ordre codifié à l’intérieur des rubriques + grille abstraite que l’orateur change à sa convenance ). Rhétorique classique : portrait physique/portrait moral + lieux pour composer une louange ou un blâme ( genre épidictique/judiciaire ).
- L’épaisseur du personnage : personnages plats et personnages en relief ( les personnages secondaires sont le plus souvent