le faux
Le poème est composé de trois strophes de six vers (sizains), les deux premiers vers contiennent quatre syllabes (tétrasyllabiques) et sont suivis par un vers de trois syllabes (trisyllabes), et ce rythme 4/4/3 se répètent tout au long du poème. En recourant aux vers courts, Verlaine fait resurgir un rythme semblable à celui d’une chanson. De plus, il utilise un vocabulaire musical, « Les violons » au 2ème vers rappellent qu'il s'agit d'une chanson. Par-delà la musicalité des mots, le vocabulaire est simple, sans artifice comme celui d'une chanson populaire.
Dans la 1ère strophe, Le personnage principal, ici, c’est l’automne n’est pas présenté d’une façon figurative bien qu’il fasse l’objet d’une personnification. La métaphore des sanglots sortant d’un violon signifie le bruit du vent. Le son « des violons » et « les sanglots » évoquent un sentiment de tristesse, de mélancolie dans cette première strophe. L’automne va provoquer un drame qui va durer pendant deux strophes. L’automne apparaît comme un personnage actif alors que Verlaine est passif. Il est comme le jouet de la saison. Toute cette strophe est bercée par une assonance en [L]. Elle peut suggérer, par son côté liquide, les larmes qui coulent ce qui accentue ce sentiment de tristesse.
La seconde strophe souligne la tentation de la mémoire et des souvenirs comme remède à la fuite du temps. Verlaine y fait une allusion à la mort : « Sonne l’heure », autrement dit : « l’heure a sonné ». Dans cette 2ème strophe, le rythme change suite à la présence de ponctuation et pourrait évoquer une lutte