Le détachement de la nature
L’ouvrage de Vercors s’appelant Les animaux dénaturés, il faut comprendre que le thème de la nature va être central dans la définition de l’homme. L’homme moderne se définit par sa liberté, par sa capacité à s’arracher à ses besoins naturels et aux déterminations de son histoire. Dans la Bible, au récit de la Genèse est écrit « remplissez la terre et dominez-la ». L’homme a un statut à part dans la création étant donné qu’il est à l’image de Dieu. Cependant le texte explique que l’homme a des droits et des devoirs envers la nature. Il n’est pas question de transformer la nature. La domination de l’homme n’est pas inconditionnelle. Ces textes influencent les écrits de Descartes qui définit l’homme comme maître et possesseur de la nature. Le développement des sciences, le recul de la religion vont transformer cette vision de la nature. La nature devient ce qu’il faut combattre.
Toutefois il existe de nombreux philosophes qui critiquent la culture. Freud, dans L’avenir d’une illusion, explique que le but de la culture est de résoudre le problème de l’insatisfaction des besoins des hommes. Le problème est que la culture demande plus de sacrifice q’elle n’apporte de bienfait. Elle apparaît comme une fonction d’interdiction. Définir l’homme sur un point négatif semble difficile. De plus la notion même de culture pose problème. Chez les hommes existe-t-il une culture qui rassemblerait un ensemble de caractères développés par tous les hommes ? La culture serait « une auto-éducation de l’humanité à l’Universel par la fréquentation des œuvres de langue et de pensée »[2]. Ou existe-t-il plusieurs cultures comprises comme des ensembles de différences significatives entre groupes humains ?
Rousseau, dans la préface de L’origine et les fondements de l’inégalité entre les hommes, explique que