Le doute
Mais d'un autre côté, le doute peut apparaître comme une force. Celui qui ne doute pas est peut-être persuadé, lui, de connaître le vrai, mais il renonce ainsi à chercher.
Certains usages du doute s'apparentent à un renoncement à la recherche de la vérité, même à un refus de la voir.
Le doute peut passer à première vue pour une faiblesse, une défaite de la pensée. Douter, c'est reconnaître que l'on ne sait pas et que l'on ne parvient pas à atteindre la vérité. Douter, c'est avouer que l'on ne sait pas.
La devise sceptique peut alors se résumer dans la question de Montaigne "que sais-je?", même pas dans l'affirmation "je ne sais rien", parce que ce serait reconnaître que l'on sait au moins une chose. l'esprit humain est incapable d'atteindre aucune connaissance certaine. suspension du jugement: dans l'incertitude, on s'abstient de juger, c'est-à-dire d'affirmer.
Mais le scepticisme absolu, douter de tout, est impossible à mettre en pratique dans la vie courante. On ne peut pas vivre normalement si l'on doute de tout. Certaines certitudes sont indispensables à la vie quotidienne. Pourquoi sortir de son lit si l'on doute sérieusement que le monde existe?
Le doute méthodique n'est qu'un moment de la réflexion au service de la vérité.Le doute n'est donc pas forcément le signe d'un abandon. Au contraire, il est le signe d'un esprit qui cherche, et ne s'endort pas sur ses certitudes. Il n'est pas le signe d'une faiblesse, mais plutôt d'une ferme volonté d'aboutir.
C'est qu'en effet l'absence de doute, l'absence de questionnement reflète un mauvais usage de la