Le detour dans la pensée
La politesse, qui se définit comme un ensemble de règles de bienséance et de courtoisie, apparaît comme un élément important de notre société, en ce sens qu’elle est une règle qui fixe des limites tendant à respecter Autrui. Cependant si son objectif tend au respect de nos semblables, nous pouvons nous interroger quant à la réelle nature de la politesse. N’ai-je en effet jamais porté un égard poli à une personne que je n’appréciais guère seulement dans le but de respecter la norme ou bien d’obtenir quelque chose en échange (de la considération, une information etc.). Si la politesse fait partie intégrante de notre société, et s’articule autour des principes de respect, de courtoisie et de bienséance, elle laisse apparaître derrière son apparence, une nature parfois étonnamment hypocrite. Je peux par conséquent me poser la question suivante : La politesse n’est-elle qu’un détour hypocrite ? N’est-elle qu’un détour visant à la bonne entente sociale, c’est-à-dire une déviation du chemin le plus court (à savoir la franchise, le fait de dire directement ce que l’on pense réellement, ce qui est parfois source de tensions, de conflits – parfois violents) par un masque de fausseté dans un certain but ou peut-elle posséder une valeur qui dépasse son statut hypocrite ?
Selon moi, même si la politesse peut être très souvent gage d’hypocrisie, elle n’est pas que simple détour hypocrite, et possède d’autres valeurs qui dépassent le simple fait de maquiller un sentiment par des sourires et des règles de courtoisie.
Je démontrerai dans une première partie que la politesse peut en effet être un détour hypocrite de par certains aspects mais qu’elle n’est pas que simple apparence et fourberie, puis dans une seconde partie qu’elle peut être aussi un détour sincère permettant de dévoiler sa considération, son égard et son respect pour l’autre.
La politesse se