Le cycle des régimes selon Platon
PLATON,
REPUBLIQUE, VIII, 556c-557a, 562c-563b
Le cycle des régimes selon Platon
- Lorsque les gouvernants et les gouvernés se trouvent rassemblés, en voyage ou dans quelque autre rencontre, dans une théorie ou à l’armée , qu’ils soient marins ou fantassins, et qu’ils s’observent réciproquement dans les dangers –mêmes , ce ne sont jamais dans ces circonstances –là les pauvres qui sont méprisés par les riches, souvent au contraire quand un homme pauvre, maigre, brûlé par le soleil, posté dans la mêlée à côté d’un riche , nourri à l’ombre et chargé du poids inutile de sa graisse, le voit tout essoufflé et embarrassé, ne pense-t-il pas , selon toi, que ces gens-là soient riches [seulement] grâce à la lâcheté des pauvres ? Et quand ils se retrouvent entre eux, ne se disent-ils pas les uns aux autres : « Ces hommes sont à nous [ en notre pouvoir] car ils ne valent rien. »
- […] Assurément, selon moi, l’avènement de la démocratie se produit lorsque les pauvres , ayan pris le dessus , de l’autre parti , exterminent les uns , expulsent les autres , partagent à égalité avec eux ceux qui restent, le gouvernement et les responsabilités publiques ; et le plus souvent ces charges y sont tirées au sort.
[…]
Lorsque , selon moi, une cité gouvernée démocratiquement assoiffée de liberté trouve comme chefs de mauvais échansons [ tombe par hasard sur de mauvais échansons comme chefs ] et s’enivre d’elle sans mélange [du vin pur de la liberté] au-delà de toute mesure alors si le gouvernants ne