Le chocolat
Platon y propose une conception originale et atypique de la mort, à travers la bouche de son maître.
I Dualisme entre l'âme et le corps
L'être est divisé en deux parties : l'âme veut s'élever vers le divin, contempler le monde des idées. Le corps, quant à lui, attire l'être vers la matière, vers ce qui est périssable et mortel. Il est brutal avec l'âme ( clou, « ἧλον », ligne 1 ; agrafer, « προσπερονᾷ », ligne 2 ). Les conséquences de cette emprise du corps sur l'âme sont particulièrement néfastes pour elle, elle est souillée ( « ἀναπλέα », ligne 7 ) et se rapproche du corps, donc de la terre et du mortel.
L'âme est alors déviée de sa fonction première qui est d'élever l'être. Elle devient de même caractère et régime que le corps ( « ὁμότροπός τε καὶ ὁμότροφος », ligne 5 ). Elle est du même avis que lui, s'aligne sur lui. L'emprise du corps sur elle est plus forte que sa propre puissance. Elle est...impuissante.
Il faut alors trouver un moyen de libérer l'âme de l'emprise du corps, ou bien vivre avec cette alliance contre nature de deux éléments antagonistes.
II Rôle de la philosophie
Le philosophe doit libérer l'âme des maux humains, des maux du corps (ἀπηλλάχθαι τῶν ἀνθρωπίνων κακῶν) pour une bonne hygiène intellectuelle.
La fonction de l'âme est de contempler le divin, le pur et le vrai (τὸ ἀληθὲς καὶ τὸ θεῖον καὶ τὸ ἀδόξαστον θεωμένη). Elle se ressouvient vaguement de ce qu'elle a vu avant de s'incarner dans un corps. Elle désire y retourner, revenir vers ce qui est de même nature qu'elle. La philosophie doit permettre de faciliter ce retour, en gardant un équilibre entre les pulsions du corps et la volonté de l'âme de revenir vers le monde des Idées.
III Mort en tant que libération
La mort est le meilleur moment pour que l'âme immortelle se sépare du corps qui a fini son existence. La mort permet de déchaîner