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Au départ, il n’y a donc pas de rituels dans le Bouddhisme. Les rituels viennent soit du fond hindouiste ou des anciennes religions sur lesquelles le Bouddhisme s’est greffé. Il est très important en se familiarisant avec le Bouddhisme de faire une distinction entre ce qui ressortit à la doctrine philosophique proprement dite et, par ailleurs, aux divers fonds culturels auxquels s’est rattaché cette philosophie.
(Par exemple, lors d’un décès il n’est pas nécessaire de lancer de l’orge sur le corps du défunt comme cela se pratique au Tibet.)
Religion ?
Une religion, généralement, s'appuie sur la croyance en l'existence d'un dieu, créateur du monde et de l'homme. Elle fournit une explication "extérieure", que l'homme subit et à laquelle il doit s'adapter. Pour être "sauvé", celui-ci doit entrer en communication avec ce dieu et respecter ses commandements.
Le Dharma, lui, présente une explication "intérieure" : sa vision du monde et sa propre vie dépendent de chaque homme. L'homme est ainsi seul responsable de son illusion et de sa souffrance, mais aussi seul responsable de son "salut", qui dépend de son engagement et de sa pratique pour échapper à l'illusion.
Par bien des aspects, pourtant, le bouddhisme ressemble à une religion : il existe des temples, des rituels, des statues, des actes de dévotion...
Si on peut parler de "foi" dans le bouddhisme, c'est plutôt dans le sens d'une confiance dans l'enseignement du Bouddha et le témoignage de ses successeurs, qui assurent que chacun est capable d'échapper à la souffrance et d'expérimenter l'Eveil. Mais le Bouddha est un exemple à suivre : on ne le "prie" pas pour qu'il nous viennne en aide.
Des cérémonies ont lieu en son honneur : il s'agit de le commémorer, comme on honore un "grand homme". Les rituels (offrande d'encens, de bougies, de nourriture) ne sont pas destinées à s'attirer ses faveurs mais