Le caractère totalitaire du régime de pol-pot
Le totalitarisme désigne classiquement les régimes fascistes, nazi et staliniens. Ces régimes totalitaires reposent sur des critères qui les distinguent des autres régimes politiques : soumission, encadrement et endoctrinement total de l’individu et de la population, culte du chef, usage de la terreur pour éliminer tous les opposants politiques, système de parti unique. Le régime des Khmers rouges, inspiré du maoïsme et dirigé par Pol-Pot de 1975 à 1979, répond à la plupart de ces caractéristiques.
C’est l’idéologie de Mao Zédong qui inspire Pol-Pot. Celle-ci rejette tout ce qui peut rappeler le monde occidental et prône un retour à la terre. Le régime des khmers rouges, comme les autres totalitarismes, est fondé sur la volonté de former un homme nouveau. Cet homme nouveau doit être formé selon les critères communistes : rejet du capitalisme, de la richesse, du monde occidental, de la bourgeoisie. Cette idéologie est poussée à l’extrême par Pol-Pot : tout ce qui de près ou de loin rappelle le monde occidental est supprimé, brûlé, détruit, interdit. Les villes, symboles de la bourgeoisie, sont vidées de leur population et les Cambodgiens sont poussés vers les champs. Pour Pol-Pot, la « vérité est dans le riz ». Dès lors, c’est tout le Cambodge qui se retrouve dans les rizières, forcé à travailler dans les champs, encadrés par les soldats. Tout le Cambodge passe sous surveillance de l’armée des khmers rouges. Un régime de terreur s’installe : rééducation des populations, déportations dans les camps des opposants politiques, exécutions. Pol-Pot se livre à un génocide sur la population cambodgienne et décime un quart du Cambodge (environ 2 millions de Cambodgiens).
Néanmoins, bien qu’à la tête d’un parti unique contrôlant toute la population, Pol-Pot ne développe pas vraiment de culte de la personnalité comme c’est le cas pour les autres