Le capitalisme de weber
Selon Weber, c'est l'éthique protestante qui constitue un facteur explicatif (et non une cause suffisante et nécessaire) de l'essor du capitalisme. Il s'intéresse donc au rapport entre la religion et la société, c'est à dire entre le domaine des valeurs et les pratiques économiques.
Il existe un esprit du capitalisme indépendant du capitalisme lui-même. Ainsi, l'idéal-type presque pur du capitalisme peut s'observer bien avant que n'apparaisse la grande industrie concentrée. Weber reprend l'idée selon laquelle le capitalisme nait au XVIe siècle dans les milieux de confession protestante. Le système de valeurs catholiques qui forge la mentalité de l'occident chrétien est un obstacle au capitalisme (valorisation de la pauvreté, de la charité, critique du prêt à intérêt...). Le calvinisme, au contraire encourage un comportement congruent avec le capitalisme (valorisation du travail, notion de prédestination...) : le croyant doit donc se comporter comme un moine chez qui le travail et l'entreprise remplace la prière et la contemplation. La conception que chaque religion se fait du salut est essentielle.
La naissance du capitalisme
La partie de l'' uvre de Max Weber la plus connue est celle qui concerne son explication de la naissance en Occident du capitalisme. Selon lui, le rôle fondamental, en l'espèce, a été joué par la religion réformée (le protestantisme).
Dans son très célèbre ouvrage "L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme" Max Weber entend démontrer qu'une certaine interprétation du protestantisme (calvinisme, piétisme, méthodisme, baptisme ...) a créé certaines des motivations qui ont favorisé la formation du régime capitaliste. Max Weber s'attache essentiellement à la conception calviniste :
Pour le calvinisme le monde a été créé pour la Gloire de Dieu, et chaque homme, qu'il soit prédestiné à être sauvé ou à être damné pour l'éternité, a le devoir de créer le Royaume de Dieu sur terre