le burn out chez les soignants
Page 1
05/04/2013 - 1 -
LE BURN OUT DES SOIGNANTS
Parler de la souffrance des soignants, c’est tout d’abord énumérer quelques évidences.
« Enumérer », c'est-à-dire additionner des raisons qui font de ce métier un métier à risques.
Première évidence : on ne côtoie pas la souffrance, la maladie et la mort d’autrui, à longueur de carrière, sans que cela produise des effets.
Deuxième évidence : cette souffrance de l’autre, dont le soignant est le témoin n’est pas sans écho dans l’histoire, passée, présente, et en tous cas à coup sûr future dudit soignant.
Pour ce qui est du passé, des études ont montré la fréquence de l’impact de l’histoire personnelle ou familiale du soignant : que répare-t-il à longueur de journée de la souffrance de l’autre certes, mais sans doute aussi d’une expérience douloureuse ancienne, personnelle ou affective ? Expérience de la maladie pour soi même ou pour un proche…
Pour ce qui est du futur, quel soignant peut nier qu’il n’a pas parfois éprouvé d’être en avant
–première, dans l’exercice de son métier, de ce qui ne peut – à lui aussi – que lui arriver un jour : l’accident de santé, la maladie, et bien sûr la mort ?
Autrement dit, à la différence de nombre de métiers plus…objectifs (commerce, industrie, tertiaire etc.) la subjectivité, sa richesse et ses douleurs, sont partie intégrante de l’exercice de nos métiers, même si aujourd’hui la dimension scientifique tendrait à masquer (mais sûrement pas à exclure) cette réalité profonde.
Sans se cantonner au pur affectif, le métier de soignant confronte à une multitude de questions d’ordre éthique, moral, métaphysique même, que ne rencontre pas la population des autres travailleurs. Un exemple l’illustrera : Quand quelqu’un traverse un deuil proche, il dit souvent qu’il va reprendre le travail pour se sortir de sa rumination douloureuse…si ce travail justement est neutre affectivement, voire positif (contact sociaux positifs) : commercial
par