Le bonheur (le survenant)
399 mots
2 pages
Dans Le Survenant, le bonheur réside dans une vie en communauté. Tout d’abord, l’appartenance à une terre permet aux personnes de cette époque d’avoir un sentiment de réussite. Cette terre est leur source de revenus et se transmet de génération en génération. Par exemple, Didace Beauchemin cherche toujours «l’homme qui fera valoir le nom des Beauchemin». (p. 30) Pour accomplir complètement sa tâche, Didace doit trouver absolument un successeur. Lorsqu’il aura accompli cette tâche, le bonheur ultime se fera ressentir. La terre pour les gens du Chenal le moine représente, aussi, le patrimoine et est en quelque sorte l’accomplissement de soi. Elle lui appartient au même titre qu’il lui appartient. Une symbiose est ainsi formée et de ce fait même un sentiment de réussite qui mène directement au bonheur. Ensuite, le mode de vie sédentaire est supérieur au mode de vie nomade. C’est donc dire qu’il est plus probable de ressentir du plaisir quand l’on est sédentaire que nomade. Pour Pierre-Côme Provençal, le Survenant « […] est un sauvage ». (p. 52) La comparaison entre le Survenant et un sauvage indique que le Survenant peut ressentir du plaisir, mais cela est passager. Pour que celui-ci devienne permanent, il faut adopter un mode de vie sédentaire. Selon lui il n’y a rien au-delà du Chenal du moine qui pourrait amplifier son bonheur. De plus, le nomadisme représente une menace à la vie familiale. Cette dernière étant très importante dans la quête du bonheur. Il est donc beaucoup plus probable de ressentir du bonheur réel en vivant un mode de vie sédentaire que nomade. La sédentarité permet, finalement, d’avoir la considération de sa paroisse. C’est cette considération qui pousse les habitants du Chenal le moine à avancer et amplifier ainsi leur bonheur. De plus, cela permet l’épanouissement du patrimoine familial. Par exemple, le père Didace fut «deux fois marguillier, puis conseiller, il a eu de l’importance et il a su garder de la considération de sa paroisse». (p. 29)