L’idée d’une Europe unie n’est pas neuve. Ainsi Victor Hugo défendait cette idée au XIXème siècle, « Nous aurons ces grands Etats Unis d’Europe qui couronneront le vieux monde comme les Etats Unis d’Amérique couronnent le nouveau ». Cette vieille espérance aurait pu devenir réalité avec le projet d’un traité établissant une Constitution pour l’Europe de 2004, cependant les non français et néerlandais ont fait échouer cet objectif. L’idée des Etats Unis d’Europe n’avait guère plus aux citoyens et Etats parfois très proches de leur souveraineté. C’est ainsi que certains symboles caractéristiques de l’Etat furent retirés, tels les références à l’hymne, au drapeau et à la devise ou encore les notions de « loi »... Après ce désaveu des citoyens à cette construction européenne, un risque fût créé, celui du blocage des institutions communautaires. En effet avec des rapports institutionnels de plus en plus complexes s’accompagnant d’une incessante extension communautaire, il fallut réagir. C’est pourquoi naquit le traité de Lisbonne qui a été signé par les 27 pays membre de l’Union Européenne le 13 décembre 2007 et est entré en vigueur depuis le 1er décembre 2009. Tout en reprenant les grands principes du traité rejeté en 2004, celui-ci à permis d’apporter une réponse concrète aux problèmes de l’Union tout en édulcorant les aspects qui avaient fait défaut à la Constitution européenne de 2004. Le traité de Lisbonne incarne donc le besoin d’une nécessaire relance vitale pour l’efficacité communautaire, tout en consacrant la prise en compte du citoyen européen (qui ne doit plus être seulement considéré comme consommateur). Cet objectif de relance, d’efficacité d’action dans un environnement démocratique ne peut se réaliser que par l’intermédiaire des institutions. Ce sont elles qui, grâce à leurs pouvoirs, mènent l’action communautaire. Ce sont donc elles qui devront donc changer. En quoi le traité de Lisbonne et ses objectifs représente-t-il un changement important dans la