Latif
Il est, certes, des gens qui doutent que la science puisse jamais faire le bonheur des hommes… Et, en effet, la course au développement, qui apparaît parallèle à la progression scientifique, induit l’hyper–consommation, la pollution, de grands risques écologiques. Mais, à mon avis, il faudrait éviter de confondre science et développement, et dire, au contraire, que la menace vient du trop peu de science. Voyons les faits. Une comparaison objective du passé et des temps modernes me parait le démontrer aisément : la condition humaine s’est considérablement améliorée, surtout dans les pays développés, c’est-à-dire justement, là où on pratique la science. Cette amélioration est faite de la mise en œuvre d’une infinité d’éléments de sécurité et de confort, de communication, d’information ; lesquels donnant à chacun le goût d’une existence meilleure, entraînent forcément plus de justice sociale. Je sais bien, les pays en voie de développement, les régions les plus pauvres de l’Amérique latine, nous montrent des gens heureux et sereins. Mais leur satisfaction ne vient-elle pas de leur ignorance des progrès matériels du reste de l’humanité ? Des Français, il est vrai, trouvent une joie, constante et profonde dans une vie simple, naturelle en Corrèze…mais qu’en serait-il si un médecin, armé de pénicilline, n’était prêt à leur porter secours en cas de maladie grave […] Naturellement, l’industrialisation galopante, et son corollaire, la pollution, peuvent conduire au désastre. […] Mais en quoi la science est-elle responsable de tout cela ? Elle a apporté des moyens de bonheur, et ce sont les hommes qui ont détourné ces moyens de leur objet, ne serait-ce qu’en les multipliant d’une manière excessive ?
Exercice du module CONVAINCRE, chapitre 4.2.2. la contre-argumentation
QUESTIONS
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Dégagez la problématique du débat que ce texte soulève Repérer les indices qui instaurent un dialogue fictif entre Georges Mathé et « ses