la vériter
Introduction
Les hommes ont longtemps cru que le Soleil tournait autour de la Terre. Ils en étaient certains, d’autant que toutes leurs connaissances semblaient confirmer cette idée : le dogme religieux, mais aussi l’observation courante et même, la science, lorsqu’elle s’appuyait sur Aristote ou Ptolémée. Pourtant, les découvertes de quelques-uns, à commencer par Copernic ou Galilée, ont fini par montrer que tout le monde se trompait.
Alors, suffit-il d’être certain pour être dans le vrai ? "Être dans le vrai", c’est à première vue connaître la vérité, c’est-à-dire que ce que l’on pense ou ce que l’on dit correspond à la réalité. Quand je dis "le soleil se lève" par exemple, c’est vrai si, dans la réalité, le soleil se lève. La certitude, quant à elle, n’est qu’un sentiment : elle consiste à tenir quelque chose pour vrai sans en douter. Mais puis-je être sûr de ne pas me tromper ? L’histoire du géocentrisme semble indiquer le contraire, et chacun d’entre nous a sans doute fait l’expérience de voir ses certitudes se révéler fausses. N’avons-nous pas tous cru au Père Noël qui n’existe pas ?
En fait, un sentiment ne saurait suffire à garantir la vérité de ce que l’on pense. L’erreur est humaine. Pourtant, de quel autre moyen dispose-t-on pour reconnaître la vérité, et savoir qu’on ne se trompe pas ? Quand on évoque la connaissance scientifique par exemple, on parle de "certitudes" qui paraissent tout à fait fiables, suffisantes, notamment parce qu’elles reposent sur des preuves. Or, une fois que l’on a fait toutes les expériences et démonstrations possibles, on peut sans doute se permettre d’être certain. Sinon, que demander de plus ? Ainsi, le problème est de savoir si la certitude est un critère nécessaire et suffisant de la vérité : en existe-t-il d’autres ? Et sinon, faut-il renoncer à trouver la vérité ?
Plan détaillé
I - La certitude n’est pas un critère suffisant
La certitude n’est qu’un sentiment tout à fait subjectif qui peut