La visite chez la brodeuse
Situation : fin du roman : déconcertante, elle éclaire une future relecture. Texte divisé en deux longues tirades d’Anselmie qui parle à ses vieillards puis c’est le narrateur principal qui parle (reprise en main de l’auteur).
Problématique : Virtuosité exceptionnel du dénouement ?
On l’étudiera en deux parties.
I. Tirade d’Anselmie : un récit oral.
- Un certain nombre de contraction de mot comme « J’y ai » à la place de dire « Je lui ai ». - Disparition de mot/pronom comme « je » dans « l’est plumée ». - Il y a tout ce qu’il ne faut pas faire dans un texte. Il y a de la parataxe (contraire de syntaxe): juxtaposition de mot/phrase. Emploi de la parataxe avec des propositions indépendantes « il m’a dit », « je me suis dit ». Cela servant à rapporter des propos simples au style direct. - Langage : vocabulaire simple et répétitif des propositions courtes et des phrases aussi. Et une phrase qui a un seul mot « planté ». - Emploi en anaphore du pronom personnel « il » qui rythme cette tirade et qui entre en opposition avec Monsieur pour parler de Langlois. On a à faire à une femme simple et courtoise. - Anselmie utilise des termes comme « alors », « et » pour relancer le discours. Cela fait très oral et populaire. - Présence d’interjection « nom de nom ». - Temps des verbes : Présent de narration : « je sors prendre du bois » Passé composé en dominant car s’est celui qui fait l’action : « il m’a dit » ; « il l’a tenu ». Passé surcomposé : extrêmement populaire : « quand elle a eu saigné ». Tous ces temps sont des marques du discours. Pas de passé simple car on n’est pas dans un récit écrit mais plutôt oral.
Commenter :
Giono met en scène un milieu rugueux qui rentre en opposition (= contradiction) avec Langlois. Elle ne comprend en rien ce que fait Langlois (son silence et sa contemplation du sang : on peut parler de la