LA VIOLENCE, QU’EST-CE QUE C’EST ? | | La violence est une notion subjective qui se construit dans l’interaction. Le pédiatre Jacques Fortin la définit ainsi : « Est violence ce que je ressens comme tel. Il n’y a pas de violence en soi. Ce qui est intolérable pour les uns ne l’est pas pour les autres ». La définition de la violence varie selon l’angle dans lequel on se place. Pour les parents, la violence prend la forme de l’impolitesse, de l’incorrigibilité, des vols à la maison, des fugues, de la consommation de drogues. En revanche pour l’école, elle se manifeste par des troubles de la conduite en classe et de l’irrespect pour les enseignants, des bagarres, des vols, du vandalisme, etc. Selon Édith Tatar Goddet, psychologue clinicienne et psychosociologue, la violence est le résultat d’une action en chaîne qui prend son origine dans une énergie vitale nommée « agressivité naturelle ou violence naturelle ». Cette énergie peut être soit utilisée au service de la vie personnelle et sociale de l’individu (elle peut être assimilée à des qualités personnelles telles que le dynamisme, la combativité, l’affirmation de soi, l’ambition etc.), soit utilisée pour faire réagir, faire mal ou se faire mal (son but est alors de détruire). Entre la violence naturelle et la violence se situe l’agressivité. Dans la plupart des cas, l’agressivité ne se transforme pas en violence. C’est une manière d’entrer en relation avec autrui sur le mode de l’opposition, du désaccord, de la provocation ou du refus dans le but de faire réagir et de faire évoluer la situation ou la relation. La violence est un fait brutal, excessif, douloureux qui conserve un caractère exceptionnel et inattendu. Le Dr Denis Roume, psychiatre, définit la violence comme « une situation en générale explosive où une victime se trouve en état de contrainte où elle va être amenée à subir une atteinte physique ou morale contre son gré et va en avoir ensuite un préjudice et éventuellement des séquelles ».