La vie
Dans le premier texte, Lucien qui découvre à Paris tout ce que la mode peut apporter comme séduction supplémentaire aux jolies femmes trouve sa maîtresse très provinciale et de ce fait moins aimable. Face à lui, Mme de Bargeton, qui le trouve rustre, parcourt le même chemin. Les deux amants déçus l’un par l’autre sont en train de se séparer.
Dans le deuxième texte, Bouvard et Pécuchet sont conditionnés par leurs échecs successifs au point de renoncer à toute entreprise et de sombrer dans « l’ennui ». Leur beau rêve d’établissement comme petits propriétaires en Normandie s’est évanoui.
L’extrait de Là-bas rapporte une crise que Durtal vit dans sa liaison avec Mme Chantelouve et dont nous ne connaissons pas l’origine : sa maîtresse, lui paraît froide et distante, ce qui l’éloigne d’elle. S’il est surpris et dérangé, il ne paraît pas encore lassé de sa conquête.
Jeanne, l’héroïne d’Une Vie, a connu de nombreuses déceptions dans sa vie sentimentale et son mariage, ne croyant plus à la possibilité d’un bonheur pour elle. Dans cette fin de roman, au cours d’une belle soirée de printemps, au contact de sa petite fille qui attend l’affection dont elle a été sevrée, Jeanne reprend espoir, ce qui est souligné par la déclaration pleine de bon sens de la servante Rosalie : « La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. »
Les personnages des premier et deuxième textes s’enfoncent dans la déception, tandis que ceux du quatrième s’apprêtent à y entrer, mais ceux du troisième, après avoir connu l’épreuve, en sortent sous nos yeux. Les quatre textes se réfèrent donc au thème de la désillusion, mais à des moments différents du processus.
2. Les sentiments se