La Vie devant soi
Alors Momo, avec l'aide du peuple de Belleville résidant dans le quartier, va tout faire pour garder sa nounou en vie.
Mais Momo se sent de plus en plus impuissant devant la lente et pitoyable déchéance de Madame Rosa dont l'issue ne peut être que fatale.
Ce livre peuplé de personnages pittoresques et inoubliables, vivants dans une misère cachée, est un magnifique roman triste et drôle. Cette histoire racontée par un enfant avec ses propres mots, dictés par le regard qu'il porte sur la vie, est un cocktail plein d'humanité, de solidarité entre différentes ethnies.
Elle est émouvante cette histoire d'amour filial entre Rosa, vieille dame juive, ancienne prostituée, et Momo, petit Arabe abandonné des siens. C'est son petit homme, il la protège. Car Madame Rosa a peur des Allemands, de ces fantômes et du cancer. Mômo découvre la vie et dit au revoir à l'enfance. Qui mieux que Myriam Boyer pouvait, après Simone Signoret, donner vie à Madame Rosa ? Ce rôle est taillé sur mesure pour cette comédienne qui, tout comme son personnage, se donne corps et âme, avec générosité, dans ce qu'elle fait. Elle a les contours, la gouaille, la fragilité nécessaire pour incarner cette femme au grand cœur usée par la vie. Aymen Saïdi est saisissant dans le rôle de Momo. Ce n'est pas facile de jouer l'enfance, il y arrive parfaitement. Une