La vague
Of the People, By the People, For the People
Le point de départ du film est très simple : un professeur d’histoire se voit attribuer, suite à la manipulation d’un collègue malveillant (intéressant Bruno Ganz, le Hitler de La Chute ) la semaine thématique sur l’autocratie, plutôt que l’anarchie. Pour ce jeune prof qui brandit comme un étendard son passé de squatter et se bousille les tympans à grand coup de Ramones, la semaine va être longue. De plus, les élèves, blasés par un discours éducatif qui leur sert du IIIème Reich à toutes les sauces, sont plus motivés par la soirée qui s’annonce que le cours qu’on leur fait. Le message est clair : « On a compris la leçon, circulez, y’a rien à voir, en tout cas pas chez nous ». Pour rendre tout ça plus vivant, Rainer Vanger reprend les choses en mains et décide de faire éprouver à ses élèves les limites de leurs certitudes.
Herr Vanger, comme il ne tarde pas à se faire appeler, met en place une série de règles qui vont désormais rythmer le quotidien des élèves : on se lève pour parler, on salue le professeur, on garde la place qui nous est attribuée. Plus on avance, plus il y a de règles et plus elles sont contraignantes. Tout le monde s’habille en blanc, tout le monde fait un salut. On pourrait se dire que face à cette atteinte à leur individualité, les élèves, fort de leur enseignement sur l’escalade autocratique, seraient les premiers à se rebeller contre cet affront direct à leur liberté.
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