La vague déferlante de suicides de paysans indiens
Au sud de l’Inde, dans l’Etat d’Andhra Padesh, près de 5000 hommes ont attenté à leurs propres vies depuis 1997. A lui tout seul, cet Etat comptabilise près des trois quarts des suicides d’agriculteurs indiens. Les causes de telles réactions ? Une insolvabilité ne permettant pas de rembourser les emprunts contractés pour acheter plus de produits fertilisants ; une incapacité à faire face à des taux d’intérêt faramineux fixés par des « sociétés financières locales » et des prêteurs privés sans pitié.
Certaines communautés agricoles sont même allées jusqu’à mettre en œuvre des solutions extrêmes et sans issue. C’est ainsi qu’au Penjab, six villages ont été mis aux enchères pour rembourser leurs dettes, avant que leur population ne se suicide collectivement. D’autres, tels qu’au Chingapour, n’hésitent plus à organiser des « marchés humains », où les produits vendus ne sont autres que des organes, en majorité, des reins…
Au 21ème siècle, on ne peut accepter que de tels événements aient encore lieu. Quelles solutions peut-on envisager pour changer les choses ?
Les solutions envisagées
On ne peut tolérer que des individus en viennent à se suicider du fait de leur insolvabilité face à des institutions sans pitié ni vergogne, prêtes à fixer des taux d’intérêt sans cesse plus élevés. C’est pourquoi, en 2004, le gouvernement indien a décidé de mettre en place un moratoire d’un an sur les emprunts agricoles. Une telle mesure cherchait à contenir l’agressivité des prêteurs, afin d’alléger la pression exercée sur les paysans souscripteurs. D’autres mesures ont été prises pour de faire face au fléau des suicides. En 2005, la Banque mondiale a débloqué 7,8 milliards d’euros pour financer le développement rural dans les trois années suivantes.
Le rôle croissant de la Société Civile
Du fait de l’engagement limité de l’Etat indien, c’est la société civile qui a permis un véritable progrès dans la lutte contre