La turquie
Actualisation au 17 avril 2007
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Un redressement économique encore inachevé
1. Le redressement économique du pays, amorcé après la crise de 2001, est impressionnant mais reste fragile
Après 1994 et 1999, la Turquie a connu une nouvelle crise particulièrement sévère en 2001 : dépréciation de la livre de 50%, effondrement du système bancaire, forte récession (-7,5% PIB). Soutenu par le FMI, le pays a connu un remarquable redressement à partir de 2002, avec une croissance moyenne du PIB de 7,8% sur la période 2002-2005. Au printemps 2006, les turbulences enregistrées sur les marchés sont néanmoins venues rappeler que l’économie turque restait fragile et très exposée aux retournements de la conjoncture internationale. La croissance s’est néanmoins maintenue à un niveau élevé (6,1% PIB). Les résultats enregistrés en matière de lutte contre l’inflation ont été impressionnants : 7,7% en 2005, après 9,3% en 2004, 18,4% en 2003, 29,7% en 2002 et 68,5% en 2001. Depuis le 1er janvier 2006, la Banque centrale de Turquie met en œuvre un système de ciblage de l’inflation. L’objectif de 5% fixé pour 2006 a été manqué, l’inflation s’établissant tout juste sous la barre des 10% (à 9,65%) en glissement annuel, en dépit de hausses de taux successives (+425 pdb en juin et juillet), et l’objectif de 4% fixé pour 2007 paraît hors d’atteinte. Sous la pression du FMI, les autorités turques poursuivent une politique budgétaire rigoureuse : surplus primaire de 6,2% du PIB en 2005 et 6,6% en 2006, déficit budgétaire réduit à 1,7% en 2005 et 0,7% en 2006, après 7,1% en 2004. L’objectif d’excédent budgétaire primaire de 6,5% PIB a été reconduit pour 2007. Il sera plus difficile à atteindre en période électorale. Compte tenu du système de change flottant, la livre turque joue un rôle de variable d’ajustement. Ce dernier n’est