La triche à l'école
Intro: La triche à l'école est un sujet dont on parle peu. Pourtant, ce phénomène existe depuis toujours, et ce, à multiple degrés: du simple coup d'oeil chez le voisin à la trousse armée de copions. D'après une enquête menée depuis de 10 ans par André Demarque auprès d'élèves de cinquième secondaire, il apparait que près de 85% des étudiants tricheraient au moins de manière occasionelle au cours de leur apprentissage. Ceux qui déclarent ne jamais avoir triché se font rares. Face à cette moyenne interpellante, la question suivante peut se poser: « Faut-il ou non adopter un système de tolérance zéro face à la triche dans les écoles? »
Thèse:
Pour amorcer une tentative de réponse, il est judicieux de cerner les maux de ce phénomène grandissant, afin de comprendre quelles raisons nous pousseraient à adhérer à cette réforme. Tout d'abord, en trichant, l'élève apprend à contourner des règles. A force, il peut aussi commencer à tirer une certaine fierté quant à sa victoire sur la légalité. Or, l'école est suposée être un lieu d'apprentissage, préparant ses jeunes, de telle sorte qu'à leur sortie, ceux-ci s'intègrent au mieux dans la société et aux lois qui la dirigent. Il parait dès lors logique que dans un tel établissement on empêche au maximum les citoyens de demain à prendre goût au défi des règles et des autorités. Un autre danger de la triche aujourdh'ui est son probable effet« boule de neige ». Comme ceux qui ne fraudent pas sont minoritaires, par conséquent hors-norme, on leur attribue bien souvent un regard interrogateur, étonné et sceptique quant à leur résistance à cette tentation. A partir de là, la notion de conformité et de « je ne veux pas être différent des autres » intervient lourdement. N'est-ce pas à l'âge adolescent que les effets de mode et de groupes sont les plus marqués? De plus, il y a lieu de souligner l'injustice