La transmission
Du latin Trans "au-delà" et Mittere "envoyer", transmittere, ou transmettre, c'est envoyer par-delà, faire passer.
Et de cette étymologie, je retiens que la transmission c'est l'acte de passer ou de donner à quelqu'un, quelque chose que l'on a reçu d'un autre.
La transmission est constitutionnelle de l'humanité. Nous pensons que nous naissons nus comme tous les êtres vivants sur cette terre, mais nous petits d'homme, nous sommes en fait "revêtus d'un manteau d'humanité" tissé par les générations qui nous ont précédés. Nous ne construisons pas à partir de rien mais en interaction permanente et essentielle avec le monde qui nous entoure.
Et en liaison avec les générations qui nous ont précédées, nous héritons, d'un patrimoine génétique, d'une filiation, d'une identité, d'un patronyme, d'une culture, d'une langue, d'une histoire et de l'Histoire, d'un florilège de valeurs, de savoirs, et en ce qui nous concerne, nous maçonne, d'un idéal de perfection.
Cette transmission verticale est indispensable à notre construction individuelle. Pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient, il faut pouvoir retisser soi-même le fil de notre histoire personnelle.
La souffrance des personnes ne connaissant pas leurs parents, ou celle des exilés en témoignent. Nous avons tous besoin de racines pour donner des fruits, comme nous avons tous besoin de transmettre pour conjurer la mort et supporter notre finitude.
Le vin que nous partageons lors de nos agapes, est l'un des rares aliments que nous pouvons consommer alors que c'est notre père où notre grand-père qui l'a façonné, vinifié avec amour.
De même, les pommiers de mon jardin sont des témoins vivant de l'homme qui les a plantés, je ne le connaissais pas, il est décédé aujourd'hui mais je me régale de ses pommes.
Mais si la transmission se résumait à une réception verticale passive d'un contenu, elle s'affaiblirait et donnerait des clones sans saveur, dépassés par la