La situation actuelle des aborigènes d'australie
>la symbolique des Jeux olympiques d'été à Sydney, en septembre 2000, a servi en quelque sorte de vitrine à
"l'Australie réconciliée". La participation d'artistes aborigènes lors des cérémonies d'ouverture, le rôle symbolique confié à Cathy Freeman, athlète aborigène de renom, d'embraser la vasque olympique, ainsi que les performances de plusieurs athlètes indigènes ont mis au premier plan de cet évènement international les Aborigènes.
A) La renaissance culturelle
Depuis une quarantaine d'années, paradoxalement, les autorités ont participé à l'éclosion de réalisations artistiques et culturelles aborigènes considérables, tant en littérature qu'en photographie, au cinéma, au théâtre, en danse, en musique ou en peinture.
Ces oeuvres, qui ont très vite bénéficié d'une audience internationale, portent une forte charge politique et sont indissociables du combat que mènent les Aborigènes pour la reconnaissance de leur culture et leurs droits.
Quand les peintres aborigènes décident, au milieu des années 1970, de transporter sur des supports pérennes leurs motifs ancestraux, divulguant une partie de leurs secrets, ils entendent affirmer leur spécificité culturelle.
Les arts plastiques ont beaucoup fait pour rendre la culture indigène plus accessible aux Australiens non aborigènes et au reste du monde. Jusqu'à la fin des années 1960, seuls quelques collectionneurs et les musées ethnographiques s'intéressaient aux peintures sur écorce aborigènes, classées dans la catégorie "arts primitifs", plutôt que dans celle de "beaux-arts". Lors des trois dernières décennies s'est accomplie une révolution dans ce domaine. Loin de passionner les seuls anthropologues, l'art aborigène est désormais largement présent dans les collections des musées du monde entier et dans les grandes ventes aux enchères internationales.
En termes financiers, l'art aborigène représente aujourd'hui un