La résistance se structure
Dès 1940, plusieurs mouvements de résistance s’organisent peu à peu mais il faut accomplir une tache essentielle : unir ces mouvements. Dans cette œuvre d’unification, les personnalités du général Delestraint, de Jean Moulin et du colonel Gastaldo jouent un rôle déterminant. Général Delestraint Jean Moulin Colonel Gastaldo
Jean Moulin, né le 20 juin 1899, à Béziers était préfet de Chartres. Il s’engage à fond dans la lutte clandestine. Début octobre 1941 il se rend à Londres et rencontre le Général de Gaulle. Parachuté en France avec deux proches collaborateurs le 1er janvier 1942 sous le nom de Rex, il est chargé de nombreuses missions et a pour objectif principal le rassemblement des mouvements unis de la Résistance. Puis le 26 janvier 1943 Jean Moulin fut nommé président des mouvements unis de la Résistance. Et le général de Gaulle lui confie la mission de rallier et d'unir les mouvements de résistance, et de créer une Armée secrète unifiée, établissant ainsi une distinction entre forces militaires et organisations politiques. Moulin est parachuté dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942 avec des fonds (un million et demi de francs) pour les mouvements, et du matériel de transmission. Il agit avec doigté et fermeté auprès des différents chefs de mouvement pour obtenir leur allégeance à la France libre. Durant l'année 1942, Moulin, dont le pseudonyme est Rex avant de devenir Max se concentre sur la zone sud où un nouveau mouvement est apparu, c’est Franc-tireur dont le chef est Jean-Pierre Lévy. D'Astier, résolument antifasciste penche pour une action politique qui prendrait appui sur les couches populaires tandis que Frenay, surtout anti-allemand prône la primauté du militaire sur le politique. Des services administratifs communs sont mis sur pied : en avril 1942, le bureau d'information et de propagande, sorte d'agence de presse clandestine, et en juillet 1942, le Comité général