La régulation des marchés financiers
La spéculation déstabilisante
La spéculation, est-elle stabilisante ou déstabilisante? Si, comme en théorie, elle est stabilisante, aucune régulation n'est nécessaire. Mais, si, comme en pratique, elle est plutôt déstabilisante, il faut réguler les marchés.
Toutes les informations qui ont été transmises nous amènent finalement à constater une chose : la dérégulation des flux de capitaux et les innovations technologiques ont fortement accru le volume de ces flux et la rapidité à laquelle ils sont placés et surtout retirés.
En effet, 15 % des transactions sont dénouées instantanément et 49 % sont tenues entre trente minutes et cinq heures, pour des volumes oscillant quotidiennement entre 1.000 milliards et 3.000 milliards de dollars en cas de crise monétaire. A l'inverse, seuls 5 % des capitaux qui transitent sur le marché des changes viennent s'investir sur une devise pour plus de quinze jours et 14 % pour dix à quinze jours.
Il ne faut cependant pas tirer de conclusions hâtives et considérer que tous les mouvements de capitaux de court terme sont systématiquement de la spéculation, avec la connotation péjorative qui l’accompagne. Il est en effet difficile de distinguer les flux bénéfiques au développement de l’économie réelle et les flux spéculatifs, les chiffres qui viennent d’être cités ne pouvant d’ailleurs que renforcer cette affirmation.
On peut néanmoins conclure de ces observations que la spéculation (qui existe bel et bien quelle que soit sa définition) a fatalement dû être facilitée et amplifiée.
D’où la question suivante : cette spéculation est-elle réellement néfaste au développement de l’économie ?
Un point de vue théorique en faveur de la spéculation : le courant monétariste. Leur argument : sa fonction stabilisante dans l’économie
En effet, leur point de vue est que si les prix d’un actif sont trop bas, les spéculateurs vont anticiper une remontée de ceux-ci, acheter de cet actif et provoquer