La revolte
Volume 1
Numéro 3
Novembre 2003 | |
La Révolte
Cas produit par Michèle charbonneau et le professeur Laurent lapierre.
Jacques Marois était directeur de tournée quand il eut à affronter la situation la plus difficile de son cheminement professionnel. C’était à l’été 1995. Le Cirque du Soleil présentait à Chicago le spectacle Alegria dans le cadre d’une tournée nord-américaine de 18 mois qui connaissait un très grand succès.
Le groupe de la tournée est composé de 45 artistes, 15 techniciens de scène et une soixantaine d’employés de métiers aussi divers que soudeur, comptable et professeur. Ils viennent de tous les coins du monde : Belgique, Chili, États-Unis, Mongolie, Québec et Russie. De plus, si certains d’entre eux connaissent bien la dynamique des tournées, d’autres, en bon nombre d’âge mineur, en sont à leurs débuts tant dans le monde du spectacle que dans la réalité du travail. Parmi les gens un peu plus âgés, certains ont des enfants en bas âge et d’autres accompagnent leur enfant qui fait partie de la distribution. Quand ils ne sont pas affairés à déménager les installations du chapiteau d’une ville à l’autre, les membres de la troupe donnent des représentations six jours par semaine.
Le groupe est en tournée depuis un peu plus d’un an lorsqu’il s’installe à Chicago. L’accueil du public américain est chaleureux et plusieurs représentations sont données à guichet fermé. En particulier, la vente des billets pour les spectacles annoncés à Atlanta, la dernière ville prévue au programme pour cette première tournée d’Alegria, a si bien débuté que les dirigeants du Cirque envisagent la possibilité d’offrir des représentations supplémentaires dans cette ville pour la semaine suivant la fête de Noël. En fait, le nombre de billets déjà vendus permet de prévoir avec une grande certitude que les gradins se rempliront si on prolonge la tournée.
Cette idée est très intéressante pour le Cirque qui, ce faisant, se produirait pour la première