La question de l'inceste
A. PERSPECTIVES ANTHROPOLOGIQUE ET SOCIOLOGIQUE.
Anthropologues et sociologues ont, dés le XIXème siècle, développé une idée ancienne reprise à la biologie du sens commun et antèrieur, tant à la conaissance des mécanismes de la reproduction, qu'à la découverte des lois de l'hérédité: la prohibition de l'inceste vise à éviter les méfaits des croisements consanguins.
Ceux qui évitaient les unions consanguines, mettaient au monde des individus plus robustes et qui survivaient mieux, et on avancait l'hypothèse qu'un véritable instinct se serait développé afin d'éviter ces unions entre proches, car les sociétés qui prohibent l'inceste auraient plus de chance de survivre que celles qui la pratiquent.
En croisant entre eux pendant plus générations des individus de mêmes souche, cela donnerait, à la longue, des individus "tarés", voués à terme à la disparition.
Mais d'un autre côté, les généticiens montrent qu'un certain nombre de populations humaines isolées descendent d'un nombre réduit de parents.
Ces populations ne présentent pas pour autant des phénomènes de dégénérescence auxquels on devrait s'attendre selon la théorie relative aux méfaits de la consanguinité.
La prohibition de l'inceste peut avoir aussi un ordre social et économique:
1. Elle aurait pour fonction de favoriser l'ordre et la paix, à la limite d'éviter les guerres, au moins entre tribus voisines;
2. Cette fonction d'ordre, on la retrouverait aussi au niveau des rapports familiaux.
Le maintient de la famille implique qu'il n'y ait pas de confusion dans l'exercice des différents rôles que remplit chacun de ses membres.
3. Cette prohibition remplirait aussi une fonction d'ordre économique.
En obligeant à se marier en dehors du groupe familial elle favoriserait les relations d'échange(dote, cadeaux...).
La prohibition de l'inceste relève à la fois de:
# 1. la culture( en tant que règle);
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