La publicité expliquée aux consommateurs naïfs
NUMERO SPECIAL A la Une : Avis aux consommateurs.
Oyez! Oyez! Chers lecteurs et chers consommateurs, que je pourrais aussi nommer chers (ultra) consommateurs. Que se passe-t-il en ce début de millénaire? Chaque fin d'année est identique à quelques détails près. Chaque année, les même accros aux courses de Noël se précipitent vers les magasins, avides de trouvailles soit-disant rarissimes, avides de nouvelles acquisitions, d'objets inutiles qui rempliront le salon puis plus tard des cartons poussiéreux, avides de dépenses, avides de consommation où avides d'avidité.
On se dispute, on crie, on s'arrache des mains les articles dans les rayons du centre commercial. On se dépêche pour ne pas rater une ''affaire'', l'occasion de l'année de s'encombrer encore et toujours plus. A la fin de la journée, l'acheteur insatiable rentre chez lui, épuisé après trois allers-retours dans l'enfer des magasins au moment des fêtes, mais toujours pas satisfait. Un goût de regret lui colle au palais, et il s'en débarrasse avec un verre de cognac ou un cigare. Il a eu sa dose d'achats, mais le manque reviens très vite.
Mais qu'est-ce donc qui pousse tout ces gens à se ruer dans ces repaires de tentation que sont les grands magasins? Ces gens n'ont pas l'air si malheureux que cela, mais ils semblent enchainés à leurs caddies dès lors que les portes du paradis commercial s'ouvrent et semblent portés par une force extra-terrestre dans les dédales des rayons. J'ai longuement observé un exemple banal de ces personnes soumises à leur religion du caddie. Je le nommerai Mr Conso (préservation de la vie privée oblige).
Mr Conso est à la retraite depuis peu, il dispose encore pour quelques années au moins d'une santé normale, mais pas non plus rayonnante. Chaque matin, il se lève aux environs de 9h, prends un café Nespresso avec la capsule dernier cri qui viens de sortir (la firme a déposé plus de 60 brevets sur