La psychothérapie institutionnelle

969 mots 4 pages
-LA CLINIQUE DE L’APRES-ACTE –

1. De la transgression au délit

Morale hétéronome : respecter la loi afin de ne pas se faire punir, renvoie au délit = outrepasser la loi

Morale autonome : auto-critique quant à ses actes, renvoie à la transgression = violer une limite quelconque

1. Le psychiatre et le psychologue-expert analysent non seulement de ses relations avec la loi codifiée mais aussi la qualité des limites externes et internes, concrètes ou symboliques auxquelles le sujet se heurte ;

2. Le délit se présente comme un signe polysémique susceptible de nous renseigner sur la personnalité, mais sans que l’on sache préalablement ce qu’il révèle ;

3. Rien ne permet de conclure sur une équivalence entre un acte, délictueux ou non, et un diagnostic psychiatrique.

2. Crédibilité des témoignages : le problème du déni et de la minimisation

Cf : Grille d’évaluation du déni et de la minimisation, selon A. Mc Kibben, 1999

3. La double facette de la culpabilité

L’acte dont le sujet s’est rendu coupable et dont on peut le tenir coupable, ne nous révèle pas dans quelle mesure l’auteur lui-même se reconnaît coupable ou responsable de son acte.

T. Reik (1926) : « Geständniszwang », la compulsion d’aveu

Tendance inconsciente et compulsionnelle du sujet à exprimer des événements perçus au niveau endopsychique, et ceci à son propre insu. Il s’agirait alors d’une forme d’auto-trahison malgré lui. Il est susceptible de se traduire au niveau des actes (manqués) comme au niveau du discours (lapsus...).
Le sentiment de culpabilité suppose un certain degré d’élaboration interne et sert de repère quant à la structuration et la maturation de la personnalité. Il fournit par conséquent un indicateur de la responsabilisation du sujet face à son acte plus qu’il ne constitue de critère suffisant pour déterminer sa responsabilité pénale.

• Niveau préconventionnel, le stade le plus archaïque renvoie à la morale hétéronome définie par J. Piaget (op.

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