La protection sociale est-elle un fardeau ou au contraire un stimulant pour l'economie francaise?
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Intro.- La nécessité de freiner l'augmentation des dépenses de santé ou celle des pensions de retraite versées est souvent présentée, dans les émissions télévisées ou dans la presse, comme allant de soi. Mais après tout, pourquoi ne pas laisser l'indemnisation des soins médicaux ou le montant des prestations de retraite augmenter à un rythme rapide? Certes les Français devraient se résigner dans ce cas à payer davantage de prélèvements obligatoires, car il faudrait bien financer ces dépenses supplémentaires, mais en retour ils pourraient bénéficier en principe d'un meilleur service. Si les dépenses sociales sont autant critiquées, c'est qu'à tort ou à raison, elles n'apparaissent pas seulement comme un facteur de hausse des prélèvements mais aussi comme un handicap pour l'économie française. Cette crainte se vérifie-t-elle? I.- Le coût élevé de la protection sociale française a un effet négatif sur la croissance et sur l'emploi qui justifie de surveiller et de réexaminer les dépenses A) La France dépense beaucoup pour son système de protection sociale plutôt généreux 1. Le montant total des dépenses sociales en France dépasse 500 milliards d'euros par an, c'est-à-dire davantage que le budget de l'Etat central qui réunit les différents ministères (Education, Défense, Intérieur, Justice…). Cela représente plus du quart de la richesse annuelle créée. A elles seules, les dépenses de retraites et de santé représentent respectivement 13% et 10% du PIB. 2. Sous sa forme actuelle, le système français de protection sociale est plutôt généreux. Aucun autre système au monde ne combine l'avantage d'un départ en retraite possible à 60 ans avec un taux de remplacement moyen de 60% des anciens revenus. Cela va très au delà de l'objectif initial de l'assurance vieillesse, qui est de permettre aux personnes devenues incapables de travailler de continuer à vivre dignement. De même, les objectifs de l'assurance maladie ne justifient pas à eux seuls le niveau atteint