« La problématique de la gouvernance d’entreprise en algérie »
« Education, Formation et Dynamique du Capitalisme contemporain »
Université de Montpellier1
24 et 25 Juin 2004
Reformes libérales et développement de l’enseignement et de la formation en Algérie : réalité et perspectives
BOUTALEB Kouider
Maître de conférences
Faculté des sciences économiques et de gestion
Universite de Tlemcen (Algerie)
E.Mail:kouiderboutaleb@hotmail.com
Introduction
Le développement rapide qu’a connu le secteur éducatif en Algérie depuis son indépendance acquise en 1962 a obéi à une double motivation économique et sociale. - d’un côté, l’objectif de généralisation de l’enseignement primaire a visé à satisfaire la demande sociale d’éducation en tant que droit fondamental. - d’un autre côté, la formation des cadres et de techniciens compétents a été retenue comme une option prioritaire dans le but de répondre aux besoins de l’économie en main d’œuvre qualifiée. C’est ainsi que l’effectif global scolarisé a connu une croissance soutenue, prés de 90% des enfants Algériens garçons et filles sont scolarisés à l’heure actuelle. Pour obtenir ce résultat quantitatif impressionnant au regard de la situation du départ (moins de 10% des enfants Algériens étaient scolarisés en 1962) et de la très forte croissance démographique qui a caractérisé le pays jusqu’à cette dernière décennie, l’Etat Algérien a du consacrer une part importante de ses ressources au secteur éducatif (11% environ du PIB dans les années 1970). Mais alors que le contexte économique des années 1970 a permis à l’Etat de supporter financièrement cette expansion du système d’enseignement et de formation, la crise qui a éclaté à partir de 1986 suite à la chute brutale du prix des hydrocarbures avec son cortège de conséquences (effondrement des ressources financières, crise de l’endettement extérieur, chute de l’investissement, croissance du taux de chômage…) a profondément modifié la situation notamment parce qu’elle a conduit les autorités