La porte basse et les métaux
Un ordre articulé et prononcé de manière solennelle dans son sens de sentencieux, de sérieux, d’officiel.
De ces mots prononcés s’ensuit la pression d’une main ferme qui me fait courber l’échine et avancer de quelques pas le dos voûté, la tête basse.
Les yeux toujours bandés, je présume être entrée dans le Temple. Le silence règne et pourtant je suis entourée de personnes qui m’observent. Je ne peux les voir ni les entendre. Vais-je être à la hauteur ? J’ai l’impression de passer un examen. Un peu d’angoisse m’envahit mais la confiance revient très vite : je ne suis pas en terrain ennemi. Je ne suis pas seule. Une personne m’accompagne, me guide, me rassure. Je me laisse totalement guider…
Non, je ne vais pas passer un examen ! Je me rassure de suite ! Non, je ne vais pas rater sinon, je ne serais pas ici. Les « examens » ont déjà eu lieu et je les ai « réussis ». Je suis ici pour mon entrée officielle dans un monde spirituel. En passant sous la porte basse, je quitte le monde profane. De plus, je ne suis pas seule : une future initiée comme moi me suit et « subit » les mêmes épreuves que moi de façon simultanée. Je ne crains donc pas l’isolement. C’est plutôt rassurant.
Les épreuves qui me restent à franchir sont purement symboliques ; nous en parerons d’ailleurs, lors du prochain séminaire.
La porte basse aussi est symbolique. Elle me fait penser à un tunnel sombre et étroit qui permet le passage non aisé d’un endroit à un autre ; un tunnel qui sépare deux mondes : le monde profane et le monde spirituel auquel j’appartiens désormais : un monde spirituel qui évolue occasionnellement à l’écart du monde profane, et qui s’y retrouve malgré tout très vite ! (Mais ceci est un autre débat !)
A l’issue de l’Initiation, je me trouve notamment enrichie d’une sœur jumelle, d’une marraine, de très nombreux frères et sœurs. Les félicitations affluent, des trios de bisous fraternels se succèdent dans un